Déc. 06 03

Version imprimable 30000 habitants à Larmor-Plage !



J'inaugure une nouvelle rubrique où l'on trouvera des textes et des reproductions de documents et photos sur  hier. Vous êtes tous, Larmoriens et Larmoriennes d'un jour ou de toujours, invités à me sortir vos archives. Rassembler et surtout faire revivre des personnages, des paysages, ... est une première étape.

Merci à Yves pour m'avoir fait parvenir quelques documents dont voici le premier éléments. C'est un extrait du Bulletin Municipal d'Information de la Mairie de Larmor-Plage (publication du 2ème trimestre 1972).

Bulletin Municipal d’Information

Larmor-Plage
5877 habitants


Rédaction – Diffusion
Mairie de Larmor-Plage
2ème trimestre 1972


AVANT-PROPOS
Qu’il me soit permis tout d’abord de remercier l’équipe de rédacteurs et les annonceurs qui, par leur travail et leur générosité, ont assuré la publication de ce bulletin.
Au fil des pages qui suivent, la présente le bilan de sa gestion des années passées. Elle le fait sans appréhension, parfaitement consciente d’avoir réalisé avec ses moyens le maximum de ce qui pouvait être entrepris dans le respect des possibilités contributives de chacun.
Le Conseil Municipal, en jetant les fondements de sa politique communale s’est engagé sur la voie de l’expansion économique et du progrès social. Cette volonté apparaît dans tous ses projets en cours d’études ou de réalisation.
En l’an 2000, dans moins de trente années, notre cité comptera près de 30000 habitants. Cette constatation crée à l’égard de la génération qui monte, l’impérieuse nécessité de lui préparer le cadre de vie auquel elle aspire.
Se dérober à cette tâche, c’est encourir le jugement sévère de nos enfants parvenus à l’âge d’homme. C’est aussi s’enliser dans un conservatisme préjudiciable à l’intérêt général.
Les responsables que vous vous êtes donnés ne se déroberont pas. Avec eux, participez à l’édification de la communauté Larmorienne de demain.

E. REMILLY
Maire de Larmor-Plage


 

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Déc. 06 02

Version imprimable Des éoliennes à Larmor-Plage ?

Par Bruno Corpet

 
, photo Bruno Corpet 2006

Suivant votre sensibilité, rassurez-vous ou inquiétez-vous, ce n'est qu'une photo montage... Les éoliennes sont un sujet d’actualité et de polémique. A partir de deux cartes, présentées dans un document publié par la Préfecture du Morbihan en 2005, on peut légitimement se demander si le problème est pris par la bonne entrée ?

Nous découvrons que les sites au potentiel énergétique favorable ou très favorable sont dans leur majorité présentés comme incompatibles avec une implantation d’éolienne du fait de contraintes réglementaires de sources diverses et variées.
Notamment la contrainte environnementale semble la plus sujette à interrogation puisque l’éolienne est un des outils de production d’énergie dont la réversibilité est le plus facile et le moins coûteux !

Au lieu de vouloir prouver qu’il faut implanter les éoliennes loin des secteurs au potentiel le plus productif (le littoral) on peut prendre le problème différemment et envisager l’éoliens comme une priorité et le réglementaire comme par nature pouvant être changé. On peut aussi se demander si le choix des grandes éoliennes doit être l’unique proposition car dans les sites au potentiel favorable et très favorable, la petite éolienne doit pouvoir trouver sa place.

 

Potentiel éolien du Morbihan à 50 mètres au-dessus du terrain naturel

 

Synthèse des contraintes réglementaires

 

Ne soyons pas frileux et engageons un débat sur l’éolien à Larmor-Plage, même si les contraintes réglementaires sont maximales. Il faut remettre en question les priorités et donc les règlements, l’objectif du développement durable n’ayant pas été la motivation à l’origine des textes réglementaires en vigueur.

Bruno Corpet



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Déc. 06 02

Version imprimable Energie, un débat organisé par la Région Bretagne

Par Bruno Corpet

Le Conseil régional de Bretagne préparant un «Plan Energie pour la Bretagne» a ouvert un site Internet pour favoriser le débat et mettre en ligne l’information. Nous arrivons un peu tard puisque la «large concertation» prévoyait des «travaux et débats» durant le premier semestre 2006, mais il n’est jamais trop tard pour participer ! Le débat sur le sujet va se poursuivre et il doit avoir des prolongements au niveau local et notamment à Larmor-Plage.


Ce site Internet est une base de ressources documentaires permettant de mettre à niveau ses connaissances sur le sujet et un point de départ pour aller rechercher à la source les informations par le biais des liens qu’il propose. Néanmoins cela reste un site très institutionnel avec un manque d’ouverture vers le milieu associatif pourtant aux ressources particulièrement riches et nombreuses dans le domaine des énergies renouvelables. La «solitude» de l’unique participation au forum pose question.

Aperçu des ressources présentes :

Le site est organisé en 5 entrés principales :

- Accueil- Ateliers
- Documents
- Liens Internet
- Forum


Accueil
La lecture politique de la problématique énergie « l’énergie : un enjeu pour notre région » présentée par le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian.

Ateliers

Elle présente les quatre groupes de travail thématiques avec des liens vers le programme des réunions et les publications : 1 - maîtrise de l’énergie : 2- garantir l’approvisionnement énergétique de la Bretagne : 3 – développer les productions d’origine renouvelable : 4 – données et indications énergétiques régionales.


Documents
Des liens vers les publications avec une entrée par type de publications

Liens Internet

Uniquement les sites institutionnels « de référence »

Forum
Pour accéder au forum, il faut s’inscrire … Ce que j’ai fait… Il n’y a qu’une contribution !!! Dommage…

Bruno Corpet



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Nov. 06 29

Version imprimable Participez à la charte des espaces côtiers bretons !


 
 
 

La Région prépare une Charte des espaces côtiers bretons, sujet qui concerne bien évidemment Larmor-Plage dont le territoire est entièrement côtier.

 
Pour vous permettre d'exprimer votre point de vue, vos remarques ou suggestions sur les questions liées à la gestion intégrée des espaces côtiers, la Région vous propose de répondre à son questionnaire en ligne

 


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Nov. 06 29

Version imprimable Rendez vous du développement durable

Lorient

* La responsabilité sociétale de l’entreprise

Jeudi 21 décembre 20h30, amphi de l’IUT de Lorient, rue Jean Zay

 

Avec Bernard Giraud, responsable Développement durable chez Danone et des représentants d’entreprises locales : Lobodis, Azimut Communication et Agence réseaux et avec le soutien de la Jeune Chambre Economique de Lorient.

Organisation CRISLA Lorient


Nov. 06 21

Version imprimable La vasière de Zanflamme condamnée sans procès ?

Par Bruno Corpet

A Larmor-Plage, l'anse de Zanflamme (et vasière de Quelisoy) a déjà au fil du temps payé un lourd tribut au développement économique. Le chantier naval, le parking du port du Kernevel en sont les plus importantes illustrations, mais on trouve aussi des plus ou moins petits grignotages sur ses berges comme la berge de la route d'accès au parking, le remblais pour la darse ayant servi à la fabrication des éléments du brise-clapot du port, ...

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Nov. 06 18

Version imprimable Larmor-Plage : les socialistes plébicitent Ségolène Royal



Dans son édition en ligne du vendredi 17 novembre 2006 Ouest-France donne le résultat du vote des militants socialistes :

Morbihan : Ségolène Royal obtient 72,79 %

A Larmor-Plage Ségolène Royal est largement en tête avec 63 %:

Royal 63%;

DSK 28.13%.

Fabius 9.38%



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Nov. 06 17

Version imprimable Réunion samedi 17/11/2006

Gauche Larmorienne.


Demain à 9h30 salle des Saisies



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Nov. 06 16

Version imprimable SDF, le Maire de Larmor-Plage va s’expliquer en publique


Lors du dernier conseil municipal, Victor Tonnerre Maire de  a indiqué qu’il organisait une réunion publique, salle des algues le 14 décembre, pour s’expliquer sur «l’histoire» qui fait du Maire de Larmor une vedette nationale.

Petit rappel des faits tel qu’ils ont été transcrits dans les médias :

Le site des Verts du Pays de Lorient, le 29 septembre 2006

Javel et baillon

Il se passe de drôles de choses ces jours-ci par chez nous.

Ce matin du vendredi 29 septembre 2006, on pouvait lire à l’adresse
http://lorient.maville.com/actu/detail.asp ?idDoc=334538&IdCla=26
un article dans lequel Jean-Laurent Bras, journaliste de Ouest-France, racontait la mésaventure d’un SDF de Larmor-Plage.

Celui-ci avait, d’après le journaliste, trouvé refuge dans un recoin d’un local municipal, derrière des panneaux d’exposition, où il dormait depuis quelques nuits.

Le maire de la commune, averti, se serait alors employé à faire fuir l’indésirable en arrosant sa couche de trois doses d’eau de javel.

La chose, si elle est avérée, n’est guère glorieuse, mais la suite l’est moins encore : “Car l’histoire s’est ébruitée à Larmor,” poursuivait le journaliste. “Hier, la femme de ménage qui avait assisté au nettoyage de la couche du SDF a été convoquée par le maire, qui lui reproche d’avoir parlé. L’employée communale a ensuite été appelée par la responsable du personnel municipal : « On m’a fait savoir que je ne devais plus paraître dans les locaux de la mairie. Un nouvel emploi du temps, ailleurs, me sera donné dans quelques jours mais je suis en CDD... »”.

Et bien le croirez-vous ? L’article
http://lorient.maville.com/actu/detail.asp ?idDoc=334538&IdCla=26
a disparu du site de Ouest-France quelques heures après sa mise en ligne ! (alors que les articles ainsi publiés en http://lorient.maville.com/actu/Arch_Actu_Locale.asp restent normalement disponibles quatre jours).

Si vous êtes SDF, femme de ménage ou journaliste, un grand détour s’impose, dirait-on.


Le Canard Enchaîné du 18 octobre 2006 :

Tonnerre de SDF

A LARMOR-PLAGE, une petite ville du Morbihan, le maire a trouvé mieux que le karcher de Sarkozy pour chasser un sans-abri qui avait pris l'habitude de gagner l'arrière-cour de la mairie, la nuit, pour dormir sous des panneaux de bois. Victor Tonnerre, c’est le nom de ce tempétueux édile, n'a pas hésité à asperger la paillasse du SDF d'eau de Javel pure, rapporte Ouest France du 29/09. En regagnant sa cache ce soir-là, le sans-abri, un chômeur de 55 ans, s'est retrouvé à moitié intoxiqué, son duvet brûlé, sa chemise et son pantalon en partie rongés. Il n'a pas osé se plaindre.
Le maire au grand cœur n'a pas daigné répondre au Canard, mais ses confidences à Ouest France donnent toute la mesure du bonhomme : «L'odeur était insoutenable. J'ai donc proposé qu'on passe un coup de Karcher. Finalement, j'ai aspergé les panneaux pour enlever les microbes en espérant que l'odeur de la Javel empêcherait l'homme de revenir dormir là.» Renversant !
«Une mesure de prise en charge du SDF a-t-elle été imaginée» avant d'en arriver là, interroge Ouest France ? «Oui, répond le maire sans ciller. Au bout de trois ou quatre jours, j'ai appelé la police de Lorient pour le faire déloger. Il est revenu.» Faites du social…


Chronique de Guy Carlier du 24/10/2006 à 7h55


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Nov. 06 16

Version imprimable Le Droit source d'inégalités ?

par Bruno Corpet


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Nov. 06 15

Version imprimable Enquête Publique : modification n°5 du POS de Larmor-Plage

Association Environnement Larmor-Plage

 

à l’intention de la Commissaire Enquêteur

Observations contestant la validité de cette modification

Eléments motivant cette intervention

Par arrêté municipal n°6137 en date du 28 septembre 2006, Monsieur le Maire de  a ordonné l’ouverture d’une enquête publique incluant le projet de modification n° 5 du Plan d’occupation des sols (POS). L’objet de la modification porte sur le règlement du POS et notamment sur l’article UB6.

Monsieur le Maire utilise une procédure la modification simplifiée, prévue par la loi urbanisme et habitat de 2003, mais réservée aux modifications ne remettant pas en cause l’économie générale du POS et ne présentant pas de graves risques de nuisances. Il justifie ce choix en indiquant que cela ne concerne que quelques personnes, ce n’est qu’une mesure technique permettant, ici, de modifier un texte déclaré illégal par le tribunal administratif et ainsi sécuriser quelques pétitionnaires

Il n’en est rien, la procédure est inadéquate du fait d’une modification majeure, qui va emplifier les risques pour le développement durable du territoire, déjà contenus dans l’économie générale du POS de 1999 et ainsi de renforcer les graves risques de nuisances pour le territoire et les habitants.

Je rappelle avoir déjà dénoncé les dangers présents dans le POS de 1999, lorsqu’il n’évaluait pas les conséquences d’une densification non maîtrisée en zone urbanisée, notamment en n’ayant pas pris en compte l’hydrologie du territoire et l’existence d’un réseau de ruisseaux côtiers (enquête en cours dans le cadre du SAGE du Blavet). lorsqu’il ne prévoyait pas, en zone urbanisée proche du rivage, d’étude d’impact sur l’environnement, notamment des rejets en mer d’eaux pluviales et résiduelles non surveillées et analysées. Lorsqu’il sous-estime les possibilités de la voirie par rapport à l’augmentation de la circulation provoquée par la densification qu’il autorise.

Il faut souligner que le POS de Larmor-Plage, s’il semblait devancer certains principes de la loi SRU, par sa présentation, le vocabulaire utilisé, apparaissait ensuite ne pas tenir compte des principes fondamentaux de cette loi, à savoir le développement durable dans toutes ses composantes : participation des habitants, études des problèmes environnementaux y compris en zone urbanisée surtout lorsque le territoire se situe dans une zone sensible comme le littoral.

Il est temps : d’avoir une réflexion sur un projet de ville durable ; de faire un véritable état des lieux après la fuite en avant qui a caractérisé l’urbanisation de cette commune, à l’origine rurale, depuis 40 ans voire plus pour le cordon littoral ; mettre en place des évaluations et notamment un réseau de surveillance et d’analyses des rejets à risque comme les canalisations d’eaux pluviales débouchant en mer ; de finir la révision du POS en PLU qui, nous n’en doutons pas, a prévu des règles spécifiques permettant de développer un urbanisme innovant réalisant les objectifs du développement durable : densification de l’habitat, mixité sociale, prise en compte de l’environnement, ...

Ceci devrait nous être particulièrement sensible dans une Bretagne qui par la pêche et le tourisme vit de la mer et l’on sait qu’il ne suffit pas d’avoir un « pavillon bleu » pour se dédouaner, les algues vertes sont présentes même à Larmor-Plage, les coquillages sont pollués, les poissons se font rares. La disparition des zones humides, même petites, et la pollution des ruisseaux côtiers transformés en canalisations d’eaux pluviales et de ruissellement des eaux résiduelles polluées notamment par les hydrocarbures et autres polluants.

 

Quelques interrogations sur la modification n° 5 du POS

L’interrogation d’une concertation/participation escamotée

Pourquoi, Monsieur le Maire de Larmor-Plage a-t-il choisi de faire une concertation, à minima en limitant au maximum la possibilité de participation des habitants : heures d’ouvertures ne permettant pas à la majorité des actifs de s’y rendre «tous les jours de 9h à 12 h et de 14 h à 17 h sauf samedis, dimanches et jours fériés» (extrait de l’avis publié dans la presse), alors que «trois actifs sur quatre travaillent en dehors du territoire communal» («la Population de Larmor-Plage 1975-1990» ADEQUATION) ; pas d’annonce en page locale des quotidiens ; pas de démarche d’information supplémentaire au cadre des textes législatifs ?

Pourquoi, Monsieur le Maire de Larmor-Plage refuse d’aller dans le sens de l’esprit des textes (voir la Charte de la concertation du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement) suscite et alimente ainsi le doute et la suspicion sur les intentions véritables ayant motivé cette modification ?

Cette volonté de rester discret et d’éviter une véritable concertation, pourrait-elle se justifier pour des «mauvaises» raisons d’économies financières, puisque cela ne concernerait «que quelques terrains non construits» ?

L’interrogation d’une urgence présentée comme argument

Monsieur le Maire évoque l’urgence d’une modification de l’article UB6 par le fait qu’une partie de l’article est illégal, ce qui l’empêcherait de délivrer des permis de construire sans risque de recours. A ses yeux cela justifie le choix d’une procédure de modification simplifiée au lieu d’attendre l’approbation du PLU. Procédure débutée le 29 mai 2002, soit depuis plus de 4 ans déjà !!

Or, l’article L123-1 du code de l’urbanisme contient ce passage :

« En cas d’annulation partielle par voie juridictionnelle d’un plan local d’urbanisme, l’autorité compétente élabore sans délai les nouvelles dispositions du plan applicables à la partie du territoire communal concernée par l’annulation. ».

Or, la décision juridictionnelle, invoquée comme cause de la motivation d’engager la modification de l’article UB6 du POS, date du 29 avril 2004 (le dossier contient une erreur puisqu’il est indiqué 29/04/2002 !) et a été confirmée en appel le 28 juin 2005. Pouquoi ne pas avoir engagé la modification « sans délai » , justifiant alors l’existence d’une urgence ?

Or, dans le cas où «un POS est annulé pour vice de forme, la commune peut l’approuver à nouveau, après enquête publique dans le délai d’un an à compter de la décision juridictionnelle qui l’a annulé » (article L123-19 du code de l’urbanisme).

Cela souligne que le temps écoulé entre la décision du tribunal d’appel (28/06/2005) et cette modification est anormalement long, plus d’un an, pour une urgence ne permettant pas d’attendre la fin de la procédure de révision et la mise en place du PLU.

Alors, pourquoi faire une modification aujourd’hui alors qu’elle pouvait (devait ?) être faite hier ?

Pourquoi faire traîner la procédure de révision du POS en PLU alors qu’il est de notoriété publique que ce n’est pas la concertation qui la retarde, Monsieur le Maire de Larmor-Plage préférant une concertation à minima ?

L’opérationnalité imminente de documents (SAGE du Blavet, SCOT du pays de Lorient) hiérarchiquement supérieurs au POS et au PLU de la commune, fait-il craindre des contraintes supplémentaires (pourcentage de logements sociaux, …) à certains pétitionnaires ?

L’interrogation d’une illégalité présentée comme argument

Monsieur le maire précise que l’article UB 6 «a été déclaré partiellement illégal» et qu’il est nécessaire «de modifier la rédaction de cet article» car «sa réécriture doit permettre à la commune de délivrer de nouveaux arrêtés de permis de construire offrant de meilleures garanties aux pétitionnaires.»

Soit, mais l’article UB6 du POS avant modification est composé de deux parties. Premièrement une règle de base : «Sauf indications contraires portées aux documents graphiques, les constructions doivent être implantées à 5 mètres de la limite d’emprise des voies.» et deuxièmement des exceptions qui commencent par «Toutefois, l’implantation avec un retrait différent peut être autorisée ou imposée lorsqu’il existe sur les parcelles voisines des constructions édifiées différemment ou pour des raisons d’architecture et d’urbanisme» et se poursuit par des exceptions précisées.

Or, dans sa conclusion le tribunal constate et juge : «Lorsqu’un plan local d’urbanisme contient des règles qui, en application des dispositions législatives précitées régissent l’implantation des constructions, il doit prévoir un cadre normatif minimum ; que l’article UB 6 précité qui autorise, dans une hypothèse, toute possibilité d’implantation par rapport aux voies dès lors que cela est justifié par des raisons d’architecture ou d’urbanisme, est de ce fait illégale.». Ce qu’il met en cause est donc non pas la règle de base ni les exceptions précisées, mais la partie de l’article au flou pouvant permettre l’arbitraire et le clientélisme :

«l’implantation avec un retrait différent peut être autorisée ou imposée lorsqu’il existe sur les parcelles voisines des constructions édifiées différemment ou pour des raisons d’architecture et d’urbanisme.».

Pratiques qui n’ont bien évidemment jamais existées à Larmor-Plage, d’où l’alignement rigoureux de la quasi totalité des constructions qui n’entrent pas dans le cadre des exceptions précisées ou qui ont été construites avant l’existence d’un document d’urbanisme précisant cette règle. ADÉQUATION dans son rapport de 1990 indique :

«le parc immobilier de Larmor-Plage se signale par sa jeunesse. Les logements achevés depuis 1975 constituent près de la moitié de l’ensemble 49,3 %» et «la croissance de son parc immobilier s’accompagne de son renouvellement. En 1982, les logements achevés avant la seconde guerre mondiale étaient 552. En 1990 leur nombre est réduit à 397.».

Or, monsieur le maire nous souligne dans l’objet de la modification que : «la règle de base est l’implantation des constructions à au moins 5 mètres de la voie, …».

Ce «au moins» glissé dans la partie de l’article non considéré comme illégal, est-il une erreur de frappe ? Il y a déjà une erreur de date sur le jugement comme nous l’avons vu, alors pourquoi pas un copier coller mal maîtrisé ?

L’apparition de «au moins», change radicalement le sens de la règle de base et ouvre la porte à des conséquences non évaluées (dans le dossier il n’y a pas de documents d’évaluation). Ce «au moins» autorise de fait, des constructions situées de 5 m à l’infini (ici le fond des parcelles) au lieu de à 5 m. Nous entrevoyons le caractère pour le moins considérable de cette modification sur l’urbanisme et le paysage urbain dans une zone où comme nous l’avons vu la majorité des habitations respecte cette règle (moyennant des aménagements mineurs dûs à des situations particulières).

Or, cela concerne toute la zone UB, modifier l’article UB 6, qui fixe les règles d’implantation, des constructions, et un facteur de bouleversement majeur de l’ordonnancement des constructions ayant pour conséquence d’affecter gravement le bien-être des habitants de Larmor-Plage, en modifiant profondément le paysage d’une zone urbaine U dont le trait caractéristique est «un type d’urbanisation en ordre continu ou discontinu avec un alignement marqué» (page 21 du POS)

Pourtant une évaluation des risques existe !

Le document intitulé «évaluation environnementale» du SCOT du Pays de Lorient (dont l’enquête pulique vient récemment de s’achever) donne une évaluation du risque de conséquences de l’apparition de ce «au moins» dont nous ne savons s’il s’agit d’une erreur ou d’une volonté dont le simple but serait de satisfaire quelques pétitionnaires.

«La densification de l'urbanisation voulue par le SCOT et le Programme local de l'habitat (PLH) a des incidences globalement positives sur l'environnement dans la mesure où elle permet diverses économies, mais elle peut aussi poser des problèmes d'environnement si elle n'est pas soigneusement organisée. On constate ainsi que la densification qui s'opère spontanément dans le tissu urbain, sous l'effet de la pression foncière, se traduit souvent par l'apparition de constructions dans des coeurs d'îlots antérieurement affectés à des jardins, ou par la destruction de petites maisons qui sont remplacées par des immeubles». (SCOT, «évaluation environnementale»,4.3 Incidences négatives, page 20)

Opérations rendues difficiles voire impossibles si la règle de base «à 5 mètres» est maintenue. Ce qui souligne l’importance d’une concertation de qualité et sans doute l’utilisation du système ZAC lorsqu’il y a un réel besoin, notamment lorsqu’il y a la possibilité de tendre vers les 20% de logements sociaux ce qui est très loin d’être le cas à Larmor-Plage. Certaines de ces parcelles n’ayant pas un caractère environnemental majeur, pourraient devenir, du fait de leur caractère inconstructible actuel, une «réserve foncière» pour l’avenir, dans une commune qui manque cruellement d’espace et dont le SCOT préconise l’arrêt de l’extension sur la campagne avoisinante.

«Ces changements peuvent perturber la qualité du cadre de vie de tout un quartier et la population peut légitimement s'en inquiéter. D'une manière générale, la recherche de densification pourrait conduire à implanter de l'habitat de façon systématique dans tous les espaces libres proches des centres des villes et des bourgs.On attirera par ailleurs l'attention sur la notion de «comblement de dents creuses», qui est évoquée dans le DOG, pour admettre des constructions dans des interstices du bâti existant, en particulier en campagne» (SCOT, «évaluation environnementale», 4.3 Incidences négatives, page 20)

La zone urbaine de Larmor-Plage est, comme nous l’avons vu très récente, des lotissements de pavillons sont en cours de construction dans la zone urbanisée ! Nous avons donc encore des «espaces de campagne» qui ont perduré à l’intérieur de la «ville» et qui en font le charme et la spécificité de son paysage urbain plus vert que minéral.

«Des constructions dans ce type de situation ne sont pas nécessairement anodines et peuvent dans certains cas obstruer des vues ou des liaisons intéressantes avec l'environnement. Dans le cadre des PLU, il conviendrait donc d'être très attentif aux impacts négatifs de telles opérations.»

«Enfin, le "retour vers la ville" évoqué à la rubrique "incidences positives" risque d'être mal vécu, au moins dans un premier temps, par une frange de la population pour laquelle la ville est synonyme de nuisances et de contraintes, et qui rêve de s'installer en campagne pour y trouver le calme, la liberté et un minimum de contraintes de voisinage. Comme on l'a vu plus haut, cette inversion des flux par rapport aux tendances actuelles peut difficilement être une réussite si elle ne s'accompagne pas d'une recherche systématique de la qualité dans la conception des nouveaux quartiers et dans les caractéristiques de l'habitat. Les PLU ne sont probablement pas des outils juridiques suffisamment complets pour garantir cette qualité jusqu'à l'achèvement des opérations, et un recours plus fréquent à des opérations d'ensemble de type ZAC paraît s'imposer.» (SCOT, «évaluation environnementale»,4.3 Incidences négatives, page 20)

«Il semble qu'il pourrait être demandé aux PLU de veiller à la préservation des coeurs d'îlots et des jardins urbains, par la mise en place de protections spécifiques. Ces mesures peuvent permettre d'éviter des phénomènes de densification préjudiciables à l'environnement.» (SCOT, «évaluation environnementale »,4.3.3 mesures compensatoires, page 20)

«Le nombre de logements par hectare constitue un indicateur de la densité de l'habitat, mais ne dit rien sur la qualité de l'environnement. Compte tenu des risques environnementaux associés à la densification urbaine, il paraîtrait utile d'évaluer la superficie des jardins privés publics à l'intérieur du tissu urbain de manière à pouvoir suivre son évolution dans le temps.» (SCOT, «évaluation environnementale»,4.4 les indicateurs, page 21)

Nous appréhendons l’importance des évaluations avant toute mesure permettant une densification sans garde-fous d’un territoire composé majoritairement de pavillons avec jardins. La procédure de révision du POS en cours semble parfaitement convenir, notamment si le temps pris pour réfléchir (sans les habitants) permet de conduire les évaluations suggérées dans le document du SCOT.

Conclusion

La procédure de modification simplifiée ne peut être utilisée : que si elle ne porte pas atteinte à «l’économie générale du PADD», et n’est pas susceptible «de graves risques de nuisances» (article L123-13 du code de l’urbanisme). L’article 27 de la loi urbanisme et habitat précise entre autre : «Les POS peuvent êtres modifiés ou révisés, selon les mêmes procédures que celles applicables aux PLU. Ils peuvent faire l’objet : d’une modification lorsqu’il n’est pas porté atteinte à leur économie générale … ».

Monsieur le Maire de Larmor-Plage, en voulant satisfaire rapidement, dans l’urgence, quelques intérêts particuliers «pressants», a sous-évalué la portée générale de sa modification et donc fait un mauvais choix de procédure. Cette «erreur» cumulée à la quasi confidentialité de la concertation risque de continuer à provoquer des réactions d’incompréhension et de colère des habitants. Face à ce consternant constat, et en tant que citoyens habitants de Larmor-Plage et élus associatifs nous ne pouvons que donner un avis défavorable à cette modification. Néanmoins comprenant l’importance de l’annulation d’une partie de l’article Ub 6 pour la sécurité des pétitionnaires, nous faisons une contre proposition (en annexe page 9) de son écriture dont la caractéristique est de reprendre le texte de la modification présentée par Monsieur le Maire, mais en remettant l’exception «oubliée» et en supprimant le «au moins».

Contre proposition d’écriture de l’article UB 6
Sauf indications contraires portées aux documents graphiques, les constructions doivent être implantées à 5 mètres de l’emprise des voies.
Toutefois, lorsque le projet de construction à édifier est inséré dans une trame urbaine déjà implantée en limite séparative de la voirie existante, l’implantation de la construction nouvelle sera effectuée en limite séparative de la voie.
Le long de la RD 29, des extensions de construction peuvent être admises dans la marge de recul de 38 m indiquée au plan si elles permettent d’améliorer l’isolation phonique de la construction existante.
Des extensions de construction, en avancée, peuvent être autorisées si elles sont parfaitement intégrées à la construction d’origine, de dimensions limitées (1/3 du retrait sur 50% de la façade au maximum) et uniquement en rez-de-chaussée
Pour les groupements d’habitations, ces extensions ne sont admises que si elles résultent d’un accord des propriétaires concernés sur l’établissement d’un modèle.

Ces observations ont été transmises au commissaire enquêteur

Association Environnement Larmor-Plage (ELP)
http://environnement-larmor-plage.com/



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Nov. 06 15

Version imprimable Il y a un début à toute chose

Ouverture du blog Larmor-Plage blog citoyen


Bonjour à tous et plus particulièrement aux habitants de notre commune

Cela fait déjà un moment qu'il était question d'ouvrir un blog avec comme sujet Larmor-Plage... C'est fait.
Depuis plusieurs mois nous avons des réunions régulières qui nous ont déjà permis de mieux nous connaître et d'échanger sur divers sujets concernant Larmor-Plage. Cette première note me permet d'annoncer une première réunion publique :


Conférence-Débat

"Larmor-Plage, l'urbanisme hier aujourd'hui et demain POS-PLU"
Jean Pierre Ferrand - Loïc Le Meur - Maurice Cougoulic.
Débat animé par Pierre Yves Cado

Salle des Algues Larmor-Plage
mercredi 6 décembre à 18h30



Association Larmor-Citoyenneté
en partenariat avec "la Gauche Larmorienne"



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